La lutte contre la malnutrition doit absolument prendre en compte les aspects sensibles de la nutrition, dont la sécurité alimentaire. On peut parler de sécurité alimentaire quand toutes les personnes ont, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Les quatre piliers de la sécurité alimentaire sont la disponibilité, l’accès, l’utilisation et la stabilité. La dimension nutritionnelle fait partie intégrante du concept de sécurité alimentaire et des travaux du Comité de la Sécurité Alimentaire Mondial (strategie-mondiale-de-la-securite-alimentatire).
La problématique de la sécurité alimentaire demeure l’une des préoccupations permanentes de l’Etat Tchadien et des partenaires au Développement qui œuvrent dans la Région du Guéra. Cette préoccupation ne peut efficacement et de façon durable trouver d’issus que si les différents acteurs ou intervenants dans les villages travaillent en parfaite synergie et harmonie. C’est dans cet esprit que la Région de l’ONDR de Mongo a été sollicitée par le PAM de Mongo et ASRADD pour contribuer à l’activité pilote des « jardins potagers familiaux » initiée dans les 3 Départements : Guéra, Mangalmé et Bahr-Signaka en raison de la présence de son encadrement et de son expertise en matière d’horticulture.
L’objectif consiste à mettre en place dans les villages des jardins potagers familiaux bien conduits par les Mères d’enfants afin de produire et de consommer des légumes pour lutter contre la malnutrition des enfants de moins de 59 mois.
De manière spécifique il consiste à la disposition de 400 Mères d’enfants des outils techniques et intrants agricoles nécessaires à l’amélioration quantitative et qualitative des spéculations maraichères pouvant contribuer à assurer une bonne alimentation équilibrée nutritionnellement aux enfants âgés de moins de 59 mois dans les départements choisis.
La stratégie d’intervention de l’ONDR pour ce travail est articulée autour de trois axes principaux à savoir :
- les mises en places des parcelles d’apprentissages/démonstrations au niveau de seize(16) centres de santé, notamment les centres de Barbeza, Djoukoulkouli, Abreche, Eref, Amgarkoye, Baro, Dorga, Niergui, Idbo, Tounkoul, Magnam, Amkarouma, Sila, Mokoffi, Badago et Bitchotchi ;
- Recyclage /Formation des Agents de l’ONDR en charge des zones où sont les centres de santé choisis ;
- Formations des Femmes bénéficiaires, au niveau des centres de santé, sur les Itinéraires techniques des cultures maraichères retenues par ces Femmes avec les appuis des agents d’ASRADD et de l’ONDR ;
- Suivis-appuis-conseils des Femmes aux niveaux de leurs ménages pour l’application des techniques maraichères apprises dans les centres de santé.